» Elles te feront un blanc manteau, où tu pourras dormir.. »
Qui n’a pas chanté ou dansé sur cette chanson. Les fameuses neiges éternelles du Kilimanjaro. Mais voilà, avec le réchauffement climatique, j’entends dire qu’elles vont disparaitre…. Alors le mieux c’est d’aller les voir de plus près.
En septembre 2018, je me suis attaqué à ce fameux « KILI » ( non, pas Jean Claude !! ), Il culmine à 5895 mètres et se situe en Tanzanie
Je faisais parti d’un groupe de 11 personnes avec 26 porteurs, cuisinier et bien sûr guide. Après une vérification de notre matériel par ce dernier, l’ascension commence au Machame Gate, la porte du parc national. Le chemin est très agréable et la végétation y est abondante. Nous ferons notre premier bivouac à Machame Camp à 2835 m
Après un bon petit déjeuner, Nous repartons pour le Kili. La pente est rude, le guide nous fait arrêter pour laisser passer les porteurs qui étant bien plus chargés que nous, marchent très rapidement. En fin de journée nous voyons le Kili avant qu’il ne se cache dans la brume. Nous passerons la nuit à Shira Cave Camp à 3750 m.
Pour pouvoir atteindre son sommet, il nous faut s’acclimater. Pour cela nous allons monter à Lava Tower à 4600 m, y rester pour manger le midi puis redescendre pour la nuit à Barranco Camp à 3900 m. Malgré ces altitudes, la végétation y est toujours présente.
C’est une dure journée qui nous attend. En effet , nous devons franchir une barre rocheuse. Notre guide nous a fait ranger nos bâtons dans notre sac car nous allons avoir besoin de nos mains pour passer cet obstacle naturel : le mur de Barranco, le « Barranco wall ». Après cela nous arriverons au dernier camp de base avant le sommet Barafu Camp à 4673 m. Il nous restera plus que 5 km que l’on devrait faire en 7h …
23h30 et c’est parti pour environ 7 h de marche dans la nuit pour arriver au levé du soleil au sommet. Il fait -20°C à l’abri de vent mais il n’y a pas d’abri…C’est du -30°C ressenti.
Nous avons eu beaucoup de chance ce matin là car la vue sur 360°c était dégagée. La dernière montée a été un peu dure car à 5700 m j’ai pris une fringale, après un contrôle de mon taux d’oxygène dans le sang et après avoir mangé, j’ai pu continuer pour arriver à ce fameux sommet « Le toit de l’Afrique ». Et les neiges me diriez vous… Bien qu’elles aient diminuées, elles sont encore présentes mais si vous voulez comme moi les voir de plus près, n’attendez pas trop longtemps non plus …
GUEZENNEC
félicitations Patrick – bonne retraite au sein de notre Club – Gisèle